Organisée en partenariat avec l'Université Paris Descartes, cette 8ème édition de la journée jeunes ingénieurs et jeunes chercheurs de l'IMdR fut l'occasion de présenter des activités et travaux de recherches qui reflètent l'intérêt actuel partagé par le monde académique et le monde industriel en matière d'analyse et de gestion des risques industriels. Cette journée a permis aux professionnels et étudiants de discuter des travaux de jeunes ingé-nieurs et chercheurs et aux jeunes de découvrir et d'échanger avec les professionnels sur les métiers de la maîtrise des risques.
Après les mots de bienvenue de Soraya Boudia, professeure à l'Université Paris Descartes, directrice du MIR et Jean-Paul Langlois, président de l'IMdR, les travaux de la journée ont débuté. Ils se sont déroulée en 4 sessions :
Une première session était consacrée à la sécurité industrielle avec la présentation de trois su-jets de thèse. Le premier concernait les impacts de la stabilisation naturelle et artificielle de la voie ferrée pour la SNCF, présenté par Audrey Germane. Les deux présentations suivantes concernaient des thèses réalisées au sein de l'Institut de Radioprotection et de Sûreté Nu-cléaire. La première, de Michaël Mangeon, doctorant en sciences de gestion à l'Ecole des Mines de Paris, porte sur l'étude de la trajectoire des instruments de régulation de la sûreté nucléaire au cours du temps. La seconde de Ismaël Goumri, doctorant en socio-histoire à l'Université Paris Descartes, a pour objet une analyse du développement de l'expertise sur les accidents nucléaires graves, avec une attention particulière pour un objet, encore mystérieux, le corium. Cette session a montré l'évolution de la place des études de sciences sociales dans les industries à risque, avec un déplacement de l'étude des facteurs humains et organisation-nels vers une attention plus grande accordées aux interactions entre aspects techniques, orga-nisationnels et politiques.
La deuxième session marquait le souci pédagogique de l'IMdR avec une ouverture, pour la première fois de ces journées, à des étudiants en master. Elle était consacrée à la présentation d'enjeux pratiques du management des risques, avec une présentation-discussion autour d'une sélection de posters réalisés par des étudiants du Master ingénierie des risques de l'université Paris Descartes.
Ces posters portaient sur le travail réalisé dans le cadre de projet d'étude ou au sein des entre-prises qui accueillent les étudiants du MIR en alternance. Les quatre posters portaient sur : 1/ la préparation à la crue centennale de la Seine dans une station d'épuration par Marine Geslain ; 2/ le travail isolé dans les emplois de sécurité par Sofiane Tlemceni ; 3/ les visites de sécurité et la communication des risques par Eva Naga et Laure Ruallem ; 4/ le paradoxe de la mise sur agenda du problème des particules fines par Clément Fernadez, Marco Perreira et Mathias Roger (et les autres ?). Cette session a permis de donner un support aux échange entre les étudiants du master Ingénieries des Risques et les membres de l'auditoire.
La troisième session portait sur le management des risques projets, ainsi que sur l'ingénierie système. Lors de cette session, a été mise en avant une étude sur le changement climatique et, plus précisément, sur le rôle du captage et du stockage de CO2, présenté par Jaleh Samadi, docteur de l'école des Mines de Paris. La deuxième présentation, effectuée par Anthony Le-gendre, chercheur ingénieur au CEA, portait sur la mise en dialogue de deux domaines tech-niques, à savoir l'architecture système et la sûreté de fonctionnement.
Pour clôturer cette journée, nous avons abordé les approches systémiques et organisation-nelles de la maîtrise des risques avec d'une part, la présentation du positionnement et de l'influence de la fonction sécurité dans les industries à risque par Fanny Guennoc, doctorante à l'Université de Bretagne Sud et, d'autre part, les apports d'une approche organisationnelle et systémique pour comprendre en profondeur les accidents de noyade en piscine publique par Elie Vignac, doctorant à l'Université Lyon 1. La troisième et quatrième session mettait en va-leur l'intérêt des sciences sociales pour combler un besoin croissant dans les grandes organi-sations, à savoir relier les différentes compétences pour une meilleure cohésion d'ensemble et un meilleur partage des connaissances.
Autour de pauses-café ou encore d'un déjeuner, les étudiants, en master ou en thèse ont pu échanger avec les industriels et professionnels de la maitrise des risques sur les différents su-jets présentés, recueillir des références et prendre des contacts pour mener à bien leurs projets. L'intérêt d'une telle journée est dual. Tout d'abord il s'agit de s'ouvrir au monde profession-nel par le partage et effectuer un relais générationnel entre des étudiants et jeunes chercheurs présentant leurs sujets d'étude et des membres de l'IMdR dotés d'une expérience signification dans la gestion des risques.
En tant qu'étudiant en deuxième année du MIR, nous tenons à remercier tous les interve-nants : Audrey GERMANE (SNCF), Michael MANGEON (Mines Paris-Tech-IRSN), Ismail GOURMI (Université Paris Descartes-IRSN), Jaleh SAMADI (Mines Paris-Tech), Anthony LEGENDRE (Centrale Supelec-CEA), Fanny GUENNOC (Université de Bretagne Sud-INERIS) et Elie VIGNAC (Université de Lyon).
Les étudiants de l'université Paris Descartes pour la présentation des posters : Marine GESLAIN, Sofiane TLEMCANI, Eva NAGA, Laure RUALLEM, Clément FERNANDEZ, Marco PERREIRA, Mathias ROGER.
Nous remercions vivement aussi le comité de pilotage pour l'organisation de cette journée : Gilles DELEUZE (EDF R&D), Marc LASSAGNE (Arts & Métiers ParisTech), Leïla MARLE (ENGIE), John OBAMA (IMdR), Maryline SPECHT (Université Paris Descartes).
Par Mathias ROGER et Laure RUALLEM
Etudiants du Master 2 MIR
Voir des extraits vidéo de la journée : https://www.youtube.com/watch?v=WIWDoY3rnto