L'objet de cette séance est d'analyser plusieurs aspects imbriqués de ce que l'on pourrait appeler de manière générale « l'économie » ou « l'administration de la preuve », dans les débats et l'action publics en santé, ainsi que (de manière comparative) dans d'autres domaines de l'action publique.
Pour ce faire, nous proposons de revenir sur certains points cruciaux des modes légitimement admis de démonstration de l'existence d'un risque ou d'une efficacité thérapeutique, tels que le rôle de la quantification et de la commensuration, ou les conditions et modalités de l'expertise (entre quête « d'objectivité » et demandes de « participation »), en insistant sur les interrogations que soulèvent, dans ce contexte, les transformations récentes de la bio-médecine et d'autres savoirs mobilisés dans le champ de la santé.
Parallèlement, nous aborderons également des questions ayant émergé plus récemment, telles que :
iii) ou encore la question des effets que sont susceptibles de produire les chiffres, indicateurs, biomarqueurs, etc., censés décrire telle ou telle population « à risque », sur ces mêmes populations — que ce soit au plan individuel et/ou collectif.
Intervenants
Nathalie Jas, chargée de recherche Inra, directrice de l'unité Ritme, https://www6.paris.inra.fr/ritme/L-unite/Personnel-scientifique/Membres-permanents/Nathalie-JAS, La politique des seuils. Expositions et doses limites en santé environnementale et au travail
Judith Favereau, maître de conférences en sciences économiques à l'Université Lumière –Lyon 2, http://triangle.ens-lyon.fr/spip.php?article6154 ; https://universite-lyon2.academia.edu/JudithFavereau, Golden Standard ? L'expérimentalisation en médecine et en économie