Ce mémoire porte sur la prévention RPS au sein de la police aux frontières (PAF). Les RPS étant un risque de plus en plus répandu au sein du monde professionnel, la loi définit une obligation en matière de sécurité qui incombe à tous les employeurs. Ces derniers doivent prendre les mesures nécessaires pour assurer la sécurité et la santé physique et mentale des travailleurs. Cette obligation, étant une obligation de résultat, incite les employeurs à entamer et à multiplier les actions de prévention. Or, l'enjeu ne serait pas tant de prévenir les risques pour protéger les travailleurs, que de réduire les effets sur les employeurs s'ils venaient à se réaliser. C'est alors que nous tâcherons de répondre à la question suivante : en quoi la prévention des RPS participe à un processus d'invisibilisation de ces mêmes risques au sein de la PAF ? Si la prévention RPS se donne à voir par des articles, des décrets, des politiques, des accords ainsi que par la mise en place d'acteurs chargés de la prévention, cette mise en scène cache en réalité des failles non négligeables dans le système de prévention. La prévention RPS est le résultat d'un euphémisme au sein de la PAF et c'est tout d'abord à cause d'une émergence périlleuse de cette notion dans les discours publiques et politiques. Nombreuses ont été les discordances autour des RPS car chaque acteurs défend les incertitudes qu'il souhaite mettre en avant en fonction de sa position sociale et donc en fonction de ses différents enjeux. C'est alors que les RPS s'accompagnent de représentations sociales qui imposent une inertie et un fonctionnement empêchant l'efficacité du travail de la prévention RPS, ce qui contribue à invisibilité ces risque, voir, à en engendrer de nouveaux.
Mots clés : risque professionnel – police – risques psychosociaux – prévention