Si l'on se réfère à l'étude menée par le prestigieux Cabinet IDC en 2008, la sécurité de l'information représenterait un frein à l'innovation. C'est de cette hypothèse que l'on est parti pour réaliser une étude. Cette dernière s'inscrit dans le cadre de l'élaboration d'un mémoire de recherche de Master 2 Ingénierie des Risques.
L'innovation, en général, est, comme la sécurité de l'information, un sujet essentiel pour les entreprises. Mais lorsque l'on innove et qui plus est dans le domaine du numérique la sécurité de l'information représenterait une contrainte voire même peut-être un frein. Cela peut-il brider l'innovation ? Y a-t-il des arbitrages à faire et si oui lesquels ? Pour répondre à cette problématique l'étude réalisée s'appuie principalement sur des entretiens réalisés avec des managers de la société Médiamétrie. Le terrain de cette enquête, Médiamétrie, est particulièrement propice à la problématique choisie. En effet, l'entreprise produit des études de marchés sur les médias. Elle propose des services qui pour être réalisés s'appuient sur des données qu'elle récole et sur des processus de production automatisés grâce au numérique et à l'usage de l'informatique. Elle évolue par ailleurs dans un secteur en mutation constante qui la contraint à innover pour suivre la demande du marché.
L'étude révélera, entre-autre, que contrairement à l'idée de départ Innovation et Sécurité de l'Information peuvent tout à fait faire « bon ménage ». La sécurité de l'information ne représente pas un frein à l'innovation mais une contrainte à prendre en compte qu'il convient d'intégrer à partir du développement de l'idée c'est à dire après la phase de créativité. En d'autres termes, l'on trouve l'idée puis l'on s'intéresse à la sécurité. Lorsqu'un arbitrage est nécessaire il convient de le faire après analyse de risque en concertation avec tous les acteurs concernés.