Ce mémoire porte sur le changement stratégique sécuritaire de l'État. La conjoncture économique liée à des évènements tragiques l'oblige à faire confiance aux sociétés de sécurité privées en privatisant certaines de ses missions. Cette stratégie permettrait aux forces de police de se recentrer sur son cœur de métier.
« L'État stratège est désormais aussi un État économe, qui doit recentrer les hommes et les femmes qui le servent sur ses missions prioritaires au regard de ses capacités financières, engendrant de ce fait une externalisation d'un nombre croissant de ses missions, notamment en matière de sécurité. »[1]
Cette volonté de l'État est prédominante, nonobstant une contradiction avec la loi n° 2001-1062 du 15 novembre 2001 relative à la sécurité quotidienne, indiquant la sécurité comme « un devoir pour l'État ».
Le transfert de missions régaliennes vers des sociétés privées est-il pour autant bénéfique pour le secteur ? Quelles missions l'État veut-il bien laisser aux sociétés de sécurité privées ? Prend-elle en compte le secteur privé dans une sécurité globale ?
L'étude a été réalisée au sein de la cité de l'architecture du patrimoine. Elle avait pour but d'analyser une démarche participative concernant l'évolution de la sécurité privée. Ce mémoire s'appuie sur des textes réglementaires, et sur des exemples concrets d'interactions entre le domaine privé et public. Les résultats de cette étude empirique ont permis de mettre en avant les difficultés économiques, sociétales, mais aussi organisationnelles d'une prise en charge d'une mission de sécurité publique par la sécurité privée.
L'objectif final de ce mémoire est d'apporter des recommandations, visant à créer une complémentarité entre la sécurité publique et le secteur de la sécurité privé.
[1] Extrait du Discours de Madame Hélène CAZAUX-CHARLES, Directrice de l'Institut national des hautes études de la sécurité et de la justice, lors des assises de la sécurité privée du 5 décembre 2016
Mots-clés : sécurité privée, sécurité publique, sûreté, sécurité globale, sécurité intérieure, coproduction