Une trentaine de chercheurs et étudiants se sont réunis pour décortiquer le sujet sous ses multiples facettes. Le thème des données s'est rapidement imposé comme une problématique majeure de la communauté scientifique actuelle. Un sujet qui tiraille tant au niveau environnemental que politique.
Organisés autour de trois sessions et une table ronde, chercheurs et équipes de différents champs disciplinaires sont appelés à ouvrir un dialogue. Neuf présentations ont été préparées pour la journée toutes autour d'un volet ou d'une facette du thème de la journée : Réseaux et infrastructures de surveillance et de l'environnement – techniques, données et politiques.
La première session « Le tournant infrastructurel » concerne les acteurs majeurs et leurs limites. Elles peuvent être liées au nombre d'infrastructures qui traitent les problématiques de surveillance et d'environnement, ainsi que les différents niveaux d'action allant du local au supranational.
Composition du panel et sujets :
La deuxième session intitulée « Risques, expertise et action publique », s'est d'avantage intéressée aux outils de surveillance et surtout à l'efficacité des outils de l'action publique qui peut être compromise notamment en raison d'une difficile coordination entre les acteurs.
Composition du panel est sujets :
Enfin la troisième session « Une surveillance participative citoyenne ? » offre une nouvelle alternative de collection de données. Le débat autour de la science ou de la recherche participative ou citoyenne questionne le rôle du participant en soi, doit-il être totalement intégré à la recherche ?
Composition du panel et sujets :
La journée d'étude aura mis l'accent sur le rôle des données. Elles sont évidemment à prendre avec précaution mais leur rôle reste indispensable dans la recherche ce pourquoi la donnée est restée au centre de la discussion de la table ronde. Le cycle de la donnée induit par extension la mort de la donnée. Une donnée stockée mais non utilisée en somme, quand survient la mort de la donnée ?
« Les données se résument à des valeurs dans le temps, elles peuvent être acquises en 150 ans. Si on est capable de dire que l'Homme a un impact sur le climat, c'est parce qu'on a cette mesure, on a la tendance. » Les infrastructures ont cette force de la pérennité. Elles mesurent dans le temps, par exemple : la décroissance drastique de la biodiversité. Cela permet une véritable aide à la prise de décision, c'est la fonction cognitive de la donnée.
Suite aux multiples présentations, les scientifiques et chercheurs partagent leurs connaissances sur le sujet des données. Soraya Boudia, organisatrice de l'évènement émet une critique face à l'inégalité dans le partage des données en open data entre le secteur privé et public. Beaucoup d'acteurs privés adoptent une stratégie d'invisibilité notamment dans le domaine des énergies fossiles.
L'enjeu est d'évaluer les données pour ensuite les valider. Les protocoles internationaux de production de la donnée induisent un processus complexe de validation de la donnée. Il faut les croiser pour aller vers un résultat valide !