La rentrée 2023-2024 du Master IRC débute le 18 septembre au Campus Saint Germain. Le Master compte cette année 20 étudiants en Master 1 et 10 inscrits en Master 2.
Les partenariats 2023-2024 du Master IRC incluent la Ville de Paris, le Conseil général de Seine Saint Denis, la SGDSN, le MTECT, le MINTINT, le MINARM, la SMLH, le CDC, le CDCS/MEAE, le CEA Saclay, Roche, Orange, le Groupe Renault, Orano, BPCE, et RTE. Ces collaborations enrichissent le programme d'études en offrant aux étudiants des opportunités uniques pour acquérir des compétences de pointe ainsi que des perspectives passionnantes pour des stages et des projets de recherche.
Responsable Maryline Cannou Specht, Directrice du Parcours IRC. Maître de conférence. Psychologue. Université Paris Cité.
La deuxième édition du MEMO 3D Défense, Diplomatie, Développement est en cours de préparation. Le Numéro de septembre 2023 porte sur Les opérations de contre-espionnage économique mises en œuvre par la Direction des Constructions Navales, il a été conçu à partir de la Master Class de M. Didier Panza. Sa sortie est prévue le 22 septembre. Pour s'abonner et recevoir les MEMO 3d du MIRC, contactez par mail mastermir@gmail.com
Les Master class 2023-2024 commencent dès le 19 septembre, retrouvez plus d'informations sur la programmation et les intervenants ici. Nos Master class 3D ont pour objectif d'ouvrir un axe d'Intelligence économique et sociale sur la thématique Défense, Diplomatie et Développement.
Responsable Soraya Boudia, Responsable du Master Risques et Environnement pour la Faculté des Sciences Humaines et Sociales. Professeure des Universités. Sociologue. Université Paris Cité
Le Master collabore avec le projet IRIMA, qui met en œuvre une série de travaux de recherche et de développement d'expertise en termes d'observation, d'analyse et d'aide à la décision ayant pour but d'accélérer la transition vers une société capable de faire face à un tout un ensemble de menaces. Plus d'infos : https://www.cnrs.fr/fr/pepr/
C'est gratuit mais ça va vous coûter très cher !
Jankélévitch nous avertit de l'avenir climatique et de la puissance des dérèglements climatiques et de l'inadéquation du modèle actuel de prospérité.
Les ressources n'étant pas comptabilisées dans les modèles socio-économiques, les activités de transformations peuvent certes croître à l'infini en lien avec la consommation des produits de ces transformations, engendrant une forme de prospérité. Toutefois, les ressources ne sont pas, d'une part, illimitées, et d'autre part, les activités de transformations délitent l'écosystème qui produit ses ressources. En définitive, le système Terre se dérègle. Il ne peut plus supporter les sociétés et se dégrade au point de ne plus pouvoir soutenir le vivant. Existent-ils des activités de transformation compatibles avec la préservation du système Terre ? Les activités de transformation non industrielles sont renouvelables à l'infini mais ne soutiennent pas le développement socio-économique actuel. Les activités de transformation industrielle soutiennent le développement socio-économique mais ne sont pas renouvelables à l'infini.
La prospérité des sociétés n'a donc plus les moyens de sa politique et la question est celle d'une nouvelle définition des activités de transformation et de l'objectif socio-économique. Les évolutions des sociétés se font sur le temps long des changements de génération et des après-coups des catastrophes. Depuis la révolution industrielle, ce temps long est passé. Les dérèglements sont aujourd'hui à l'origine d'un enchaînement de catastrophes. Nous sommes dans le temps d'une recomposition globale continue. La question est celle des moyens de la prospérité face aux dérèglements ?
Or toutes les périodes historiques marquées par des dérèglements majeurs sont des périodes de crises politiques et sociales. L'épidémie de peste noire qui sévit en Europe de 1347-1351 en est l'archétype. A misère généralisée s'articulent des troubles majeurs de sécurité allant jusqu'au conflit guerrier. La guerre est d'ailleurs une des clés de sortie de crise par la conquête de nouvelles ressources et de nouveaux territoires de vie. Le ministère des Armées publie au 30 Juin 2023 une note d'analyse de la Direction Générale de la Recherche et de l'Intelligence Stratégique identifiant clairement ce lien entre dérèglements climatiques et menaces pour la paix.
« Sécheresse, inondations, incendies … Les phénomènes météorologiques extrêmes engendrent une pénurie généralisée et des migrations massives. Les transformations sont marquées par trois chiffres : 2,5 degrés Celsius de plus avant 2040, quatre fois plus de feux de forêt, de canicules et d'inondations, plus 1 mètre d'élévation du niveau de la mer. Les territoires vulnérables (3,3 à 2,6 milliards de personnes soit la moitié de la population mondiale) sont les premiers impactés par la détérioration des systèmes agricoles, la raréfaction de l'eau et la diminution des ressources halieutiques. En 2020, 30 millions de personnes se sont déplacées du fait de la dégradation de leur environnement.
Un monde déréglé suscitera la violence par le mécanisme de l'amplification et la généralisation des tensions économiques, sociales et politiques. Un monde déréglé est un monde en crise. Au cœur des tensions, les ressources en eau, en minerais, agricoles ou énergétiques, et la lutte pour l'appropriation ou le partage de ces ressources. En l'absence de pouvoir régulateur, les systèmes transgressifs se développent de la corruption généralisée à la criminalité mondialisée. Dans le Golfe de Guinée où 45% de l'alimentation est issu des ressources halieutiques, la moitié des prises est issue de la pêche illégale et cette zone maritime est devenue la plus dangereuse au monde. « Selon le MICA Center, la criminalité accélère au même rythme que les conditions climatiques se détériorent. Ainsi, les populations côtières du flanc Est de l'Afrique, impactées par l'érosion, la hausse du niveau des mers et l'envahissement des déchets, se tournent vers la piraterie, les prises d'otages et le vol.
Dans ce contexte de fragilisation des états, les structures nationales cèdent devant des groupes armés qui étendent leur influence sur des populations prises en otage entre les souffrances et la soumission, et la fuite. L'effondrement écosystémique du Lac Tchad, au frontière des États du Niger, du Nigéria et du Cameroun, a entraîné 30 millions de personnes dans la plus grande pauvreté et l'exode. Les tensions ethniques ont été catalysées. L'organisation terroriste Boko Haram a multiplié les exactions et la zone de non-droit s'est élargie. « 11 millions de personnes ont besoin d'une aide humanitaire d'urgence. 488 000 enfants souffrent de malnutrition aiguë et risquent une mort imminente. »
Sans conquête de nouvelles ressources ni de nouveaux territoires de vie, dans un environnement de crises sans fin et d'insécurité généralisée, quel développement socio-économique est possible ? Aucun sans faire œuvre de sécurité.
La question environnementale est donc intrinsèquement une question de sécurité environnementale globale et notre hypothèse est que celle-ci doit se structurer comme une force de résilience face aux dérèglements.
Rejoignez-nous et soutenez la Sécurité Environnementale Globale par simple demande d'adhésion renfortrescur@gmail.com
Plus d'informations dans le document lié.