Le risque sismique est pris en compte dans la sûreté des installations nucléaires depuis leur conception et jusqu'aux réexamens de sûreté décennaux. Cette prise en considération est effectuée par une évaluation du danger, basée sur l'étude des phénomènes sismiques et déterminant les objectifs de sûreté pour la conception.
Ce mémoire s'est donné pour objet l'étude de cette approche de sûreté face au risque sismique au fil du temps, dans le but d'analyser comment elle évolue et dans quelle mesure elle peut être liée au contexte dans lequel elle s'insère.
La démarche adoptée par l'auteur se divise en trois temps.
Dans un premier temps, il sera effectué un retour sur la période qui vu l'émergence d'une réglementation française, préconisant une approche déterministe face au risque. Dans un second temps, le tournant des années 2000 a été étudier car on peut y observer une évolution réglementaire d'une part, et d'autre part le système français a dû faire face à une remise en cause de son approche de sûreté déterministe par son voisin Suisse, qui lui, défend une approche probabiliste. Enfin, il sera question d'étudier l'impact de l'accident nucléaire de Fukushima Daiichi sur l'approche de sûreté française en matière de prise en compte du risque sismique.
L'étude diachronique nous permettra à la fois de répondre à la question : qu'est-ce qui fait évoluer à la sûreté ? Mais elle nous permettra aussi d'entrevoir le fonctionnement de la sûreté nucléaire française et sa capacité à évoluer.