Le suicide des policiers n'est pas un phénomène nouveau. L'année 2019 n'est pas en reste, nous nous dirigeons sûrement vers une année « record » comme en 1996, année la plus marquante pour la police jusqu'à ce jour. C'est à partir de cette période que les politiques publiques ont commencé à mettre en place des actions de prévention contre le suicide.
Dernièrement, en 2018, le deuxième programme de mobilisation contre le suicide de la police nationale a été publié. Il a pour objectif principal de renforcer le précédent plan en améliorant la prise en charge des agents. En effet, le suicide étant multifactoriel, il faut aussi s'interroger sur l'environnement professionnel des policiers. La dégradation des conditions de travail et un équilibre entre vie familiale et vie professionnelle de plus en plus instable sont des facteurs de vulnérabilité pour les policiers.
A partir des statistiques, nous pouvons dégager un profil type du policier qui passera à l'acte, il s'agira d'un homme, ayant la quarantaine et comptant plus de quinze ans de carrière au sein de la Police Nationale, et connaissant souvent des soucis d'ordre personnel. Nous avons pu constater qu'il s'agit souvent d'une période d'introspection. C'est aussi à ce moment-là que se produisent les premiers divorces, une usure et une lassitude du travail.
Mots clés : suicide – conditions de travail – management – service médical – organisation – refonte du système